AU TALON DE SES SOULIERS
(E. Macias / J. Demarny)
Enrico Macias - 1968
Les rues, les jours de marché, piquantes et bariolées,
Parfumées d’orange et de piment
Un régiment d’oliviers, bordés de citronniers avec une maison devant
Les premières joies du cœur devant un champ de fleurs
Sont marquées de rose et d’amitié
Quand j’évoque ces instants je sens que mon accent revient comme il était avant
On emporte un peu sa ville aux talons de ses souliers
Quand pour vivre plus tranquille on doit tout abandonner
Les arcades tamisées où les petits cafés
Semblent s’allonger sur les trottoirs
La vieille maison de pierre, ce coin de cimetière où dort notre page d’histoire
Les couleurs de la montagne sous le ciel qui s’enflamme
Par le feu tout proche du désert
C’est autant de souvenirs qu’on ne peut pas détruire
Pourtant ils nous ont fait souffrir
On emporte un peu sa ville aux talons de ses souliers
Quand pour vivre plus tranquille on doit tout abandonner
Que l’on vive n’importe où
L’accent nous suit partout
comme une ombre doublée d’un miroir
On le porte comme un drapeau
Planté sur chaque mot
Depuis qu’on a pris le départ
On emporte un peu sa ville aux talons de ses souliers
Quand pour vivre plus tranquille on doit tout abandonner
On emporte un peu sa ville aux talons de ses souliers
Et pour vivre plus tranquille
On doit tout recommencer
(Contributed by Jean-Marie Del Fabbro - October 2004)