|  |  
COL TEMPO
(Ferré / Medail)
Dalida (France)
Col tempo sai 
Col tempo tutto se ne va 
Non ricordi più il viso 
Non ricordi la voce 
Quando il cuore ormai tace 
A che serve cercare 
Ti lasci andare e forse è meglio cosi 
Col tempo sai 
Col tempo tutto se ne va 
L'altro che adoravi che cercavi nel buio
L'altro che indovinavi 
In un batter di ciglia 
Tra le frasi e le righe, in fondo di tinta 
Di promesse agghindate 
Per uscire a ballare 
Col tempo sai 
Tutto scompare 
Col tempo sai 
Col tempo tutto se ne va 
Ogni cosa appassisce 
Io mi scopro a frugare 
In vetrine di morte 
Quando il sabato sera 
La tenerezza rimane senza compagnia 
Col tempo sai 
Col tempo tutto se ne va 
L'altro a cui tu credevi 
Anche a un colpo di tosse 
L'altro che ricoprivi 
Di gioielli e di vento 
Ed avresti impegnato anche l'anima al monte 
A cui ti trascinavi 
Alla pari di un cane
Col tempo sai 
Tutto va bene 
Col tempo sai 
Col tempo tutto se ne va 
Non ricordi più il fuoco 
Non ricordi le voci 
E la gente da poco 
E il loro sussurrare 
Non ritardare copriti col freddo che fa 
Col tempo sai 
Col tempo tutto se ne va 
E ti senti il biancore 
Di un cavallo sfiancato 
In un letto straniero 
Ti senti gelato 
Solitario ma in fondo in pace col mondo 
E ti senti tradito dagli anni perduti 
Col tempo sai 
Allora tu 
Non ami più. 
*****
AVEC LE TEMPS
Léo Ferré (France)
Autres interprètes: Jane Birkin, Dalida (1971), Catherine Lara (Sol En Si 1999)
Avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie le visage et l'on oublie la voix
le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien
avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
l'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
l'autre qu'on devinait au détour d'un regard
entre les mots, entre les lignes et sous le fard
d'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
avec le temps tout s'évanouit
avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
mêm' les plus chouett's souv'nirs ça t'as un' de ces gueules
à la gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mort
le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule
avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
l'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
l'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
devant quoi l'on s'traînait comme traînent les chiens
avec le temps, va, tout va bien
avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie les passions et l'on oublie les voix
qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid
avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
et l'on se sent floué par les années perdues- alors vraiment
avec le temps on n'aime plus
|  | 
 |