DU CÔTÉ DE L'ALSACE
(Georges Coulonges / Michèle Auzepy, 1964)
Bourvil (France)
J'ai eu vingt ans
Du côté de l'Alsace
Comme le temps passe
C'est ton tour aujourd'hui
Allons mon grand
Joyeux anniversaire
Embrasse ta mère
Et souffle tes bougies
Pardonne-moi
Si voyant cette fête
Je pense c'est bête
Aux souvenirs anciens
Les souvenirs
Qu'on s'est fait en Alsace
Parfois ça s'efface
Et parfois ça revient
Et ce soir ça revient
Toi tu es là
Tu regardes le monde
Le bonheur innonde
Le profond de tes yeux
Toi tu es là
Et tu ne comprends guère
Qu'on parle de guerre
Quand on est si heureux
Et je me tais
Et ta joie est si grande
Que la mienne est plus grande
Et bien plus grande encore
Et laisse donc
Ces deux larmes qui roulent
C'est le Rhin qui coule
Vers mon bel âge d'or
Vers mon bel âge d'or
Mon âge d'or
Sont les joies que je pleure
Sont les jours et les heures
Où fânait le printemps
J'ai eu vingt ans
Du côté de l'Alsace
Je suis de la classe
Qui n'eut jamais vingt ans
Qui n'eut jamais vingt ans
Qui n'eut jamais vingt ans
Qui n'eut jamais vingt ans
Qui n'eut jamais vingt ans.