LES PAPOUS
Bourvil (France)
Monsieur Blanc, jamais de repos,
sept heures du matin, déjà au boulot,
fatigué avec tout ce bruit,
n'a pas fermé l'oeil de toute la nuit.
Et là-bas, là-bas, tout là-bas,
dans un' île gross' comm' un p'tit pois.
Papous, papous, deux papous
deux papous gentils comm'tout,
dans un coquillage d'argent,
écoutent chanter l'océan.
Papous, papous, deux papous
deux papous gentils comm'tout,
ont cueilli pour s'habiller
des guirlandes d'orchidées.
Monsieur Blanc courir pour manger,
courir pour travail, courir pour aimer,
Monsieru Blanc regarder cent fois
si la p'tite aiguille, elle est toujours là.
Et là-bas, là-bas, tout là-bas,
dans un' île gross' comm' un p'tit pois.
Papous, papous, deux papous
deux papous gentils comm'tout,
pour se donner du mouv'ment,
dansent, dansent dans le vent.
Papous, papous, deux papous
deux papous gentils comm'tout,
ont cueilli pour déjeûner,
un panier de fruits dorés.
Monsieur Blanc pilule pour le coeur,
pilule pour le foie, pilule pour sa soeur,
tout l'argent donné au docteur,
donné avocat, donné précepteur.
Et là-bas, là-bas, tout là-bas,
dans un' île gross' comm' un p'tit pois.
Papous, papous, deux papous
deux papous gentils comm'tout,
passent le temps à s'embrasser
en s'frottant le bout du nez,
Papous, papous, deux papous
deux papous gentils comm'tout,
s'endorm'nt sur un lit de fleurs
sans connaître leur bonheur.
papous, papous, deux papous..