NOUS SOMMES TOUS MORTS À VINGT ANS
(S. Balasko / D. Faure 1974)
Dalida (France)
Nous sommes tous morts à vingt ans
En effeuillant la fleur de l'âge
Pendu à l'arbre du printemps
Dans le plus beau des paysages
La terre tourne pour les enfants
Ceux qui grandissent tant pis pour eux
Il vont grossir le régiment
Des fonctionnaires de l'ennuyeux
Avec des jours qui se ressembles
Des habitudes et des grimaces
Et des migraines des mains qui tremblent
De ride en ride de glace en glace
Nous sommes tous morts à vingt ans
En effeuillant la fleur malade
D'un idéale agonisant
Au printemps d'une barricade
Moi qui déteste tant la guerre
Il m'arrive parfois d'envier
L'enfant mort pour un coin de terre
Sans avoir le temps de crier
Sans voir la tristesse sourire
Sans écouter l'oiseau mentir
Vingt ans c'est pour apprendre à vivre
Le reste pour apprendre à mourir
Nous sommes tous morts à vingt ans
En effeuillant la fleur du rêve
Dans une gare ou sur un banc
Ou le premier amour s'achève
Pourquoi prolonger sa jeunesse
Pourquoi jouer à être encore
L'amour est mort et la tendresse
C'est suicidé de corps en corps
Nous sommes tous des revenants
D'un certain sexe d'un certain âge
Avec des mots pour sentiments
Avec des masques pour visages
Nous sommes tous morts à vingt ans
En effeuillant la fleur de l'âge
Pendu à l'arbre du printemps
Dans le plus beau des paysages
La la la la la la la la
La la li la la la la la la
La la li la la la la la...
Nous sommes tous morts à vingt ans.
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TODOS MOIMOS A LOS VEINTE
(Balasko / Faure / Toro)
Dalida (France)
Mordiendo la flor de la edad
Todos morimos a los veinte
Hambrientos de felicidad
Con su sabor entre los dientes
La tierra gira nada más
Para los niños que al crecer
En un infierno sin final
Serán como se debe ser
Con muchos días parecidos
Y gestos que nunca se sienten
Frente a un espejo bien pulido
Por el que las arrugas mienten
Mordiendo la flor de la edad
Todos morimos a los veinte
De un ideal sin realizar
En una primavera ardiente
Yo que reniego de la guerra
A veces creo envidiar
Al joven muerto por su tierra
Sin tiempo ni para gritar
Sin ver sonreír a la tristeza
Sin oír al pájaro gemir
Veinte años, para la belleza
El resto solo para morir
Sonando la flor de la edad
Todos morimos a los veinte
Con la primara soledad
Cuando el primer amor nos miente
Porqué alargar lo que no dura
Porqué querer ser todavía
Si el amor muerto sin ternura
Es un suicidio cada día
Somos fantasmas nada más
De cierto sexo, ciertos anos
Unas caretas sin piedad
Con las que nos hacemos daño
Mordiendo la flor de la edad
Todos morimos a los veinte
Hambrientos de felicidad
Con su sabor entre los dientes
La, la, la...
Hambrientos de felicidad
Con su sabor entre los dientes.