PARTOUT, C'EST L'AMOUR
(Barbara Erwin / Louis Poterat)
Maurice Chevalier (France)
Les savants deviennent gagas
Pour découvrir avec tracas
Les mystères d'ici-bas.
Je les plains sincèrement,
Car sur la terre simplement,
Tout peut s'expliquer en chantant.
C'est l'amour
Qui fait siffler les merles.
C'est l'amour
Qui fait briller les perles.
C'est l'amour
Qui parcourt, y souffle et déferle.
C'est l'amour
Qui fait chanter les harpes.
C'est l'amour
Qui fait bailler les carpes.
C'est l'amour
Qui fait la guerre dans les basses-cour.
C'est lui qui fait,
On l'entend au printemps,
Les buissons crier, au moment.
C'est l'amour
Qui fait tomber les prunes.
C'est l'amour
Qui fait loucher la lune.
C'est l'amour
Toujours partout, c'est l'amour.
A quoi bon lire Cicéron,
Socrate, Homère, ou même Platon
Et se bourrer d'érudition.
Faire bouillir des cornus,
Scruter le ciel dans un longue vue,
Voici la vérité toute nue.
C'est l'amour
Qui fait rougir les roses.
C'est l'amour
Qui flanque de l'ankylose.
C'est l'amour
Qui fait boire de la giratose.
C'est l'amour
Qui rend sourd les concierges.
C'est l'amour
Qui mûrit les asperges.
C'est l'amour
Qui fait courir Police-Secours.
C'est lui qui fait
Que les arbres ont des bourgeons
Et les petits jeunes gens, des boutons.
C'est l'amour
Qui fait pleurer le trombone.
C'est l'amour
Qui fait grossir la bonne.
C'est l'amour
Toujours partout, c'est l'amour...
Oui, c'est l'amour!