PETITE FILLE DE FRANÇAIS MOYEN
(Georges Aber / J. Monty / Claude Carrère 1969)
Sheila (France)
Les petites filles précieuses des grandes familles
N'aiment pas du tout s'lever tôt le matin
Grave est le problème avant qu'elles se maquillent
En moins de trois heures faut prendre un bain et s'faire les mains
Elles mangent un p'tit toast du bout des lèvres
Avant d'aller courir les magasins
Voir les collections, les tableaux, les orfèvres
C'est fatiguant, c'est éreintant ça c'est certain
Tandis que moi qui ne suis rien
Qu'une petite fille de français moyens
Quand je travaille oui je me sens bien
Et la fortune viendra de mes mains
Elles commandent toujours leur p'tite voiture
Qui vient d'gagner l'rallye le plus connu
Mais n'leur parler pas surtout littérature
Car elles savent tout du dernier livre qu'elles n'ont pas lu
Elles vont voir toutes seules des films étranges
Auxquelles personnes ne comprend jamais rien
Elles abordent gaiement car rien ne les dérange
La dialectique, la politique et l'art ancien
Tandis que moi qui ne suis rien
Qu'une petite fille de français moyens
J'apprend chaque jour en m'amusant
Que l'expérience vient avec le temps
Leur esprit s'épanouit
Que c'est bon quand l'existence est compliquée
Dans la vie elle s'ennuie
Tant d'amis et pas un seul sur qui compter
Tandis que moi qui ne suis rien
Qu'une petite fille de français moyens
J'ai peu d'amis mais je sais bien
Qu'ils sont tous là quand j'ai du chagrin
Les petites filles précieuses des grandes familles
Sont courtisées par des jeunes gens guindés
Elles sont attirées bien sûr par ce qui brille
Et c'est pourquoi elles n'ont toujours que des regrets
Tandis que moi qui ne suis rien
Qu'une petite fille de français moyens
J'aime un garçon sans prétention
Et près de lui je me sens si bien
Tandis que moi qui ne suis rien
Qu'une petite fille de français moyens
J'aime un garçon sans prétention
La vie est simple quand on s'aime bien