TABLES SÉPARÉES
(C. Carmone / P. Sevran / A. Donna 1976)
Dalida (France)
La porte s'ouvre tout à coup
Et ma mémoire en prend un coup
C'est toi qui entre
Dans ce restaurant familier
Où nous avons souvent caché nos dîners tendres
je n'écoute plus mes amis j'allume comme un alibi
Ma cigarette
Je sais très bien que tu m'as vu
Et maintenant je n'ose plus
Tourner la tête
La fille qui est à ton bras
A bien quinze ans de moins que toi
Ça te rassure
Je me souviens que tu riais
Quand je disais que les regrets
Ont la peau dure
Un peu gêné tu me salues et tu demandes le menu
D'une voix basse
Nous qui avons tous partagé
Nous voilà tables séparées
Chacun sa place
je t'observe à la dérobée
Tu n'as pas tellement changé
Avec les femmes
Tu ne fais pas dans le détail
Quand tu sorts de ton éventail
Le coup du charme
Et je me croyais immunisé
Je l'avais même imaginé ce face à face
Mes amis chantent et font les fous
Comment leur dire que je m'en fous
Que je suis lasse
Quand l'amour s'écrit au passé
Il ne reste à débarrasser
Rien que deux tables séparées.