UN SOIR QU'ON OUBLIE PAS
(C. Carmone / J.L. Hallereau 1988)
Dalida (France)
Dans une rue brûlée par le feu du soleil
Je faisais à quinze ans des rêves de cinéma
Ça sentait le jasmin, le piment et le miel
Paris me semblait loin mais j'y pensais déjà
Mon à son violon répétait Parcifal
Maman l'accompagnait en chantant un peu faux
Dans un coin mon p'tit frère m'appelait son étoile
Quand il me disait ça j'entendais vos bravos
Et puis un soir, un soir j'ai vu briller mon nom
Six lettres en feu, brûlant mon cœur au néon
Et j'ai compris ce soir que j'avais eu raison
De ne jamais tricher et de vous faire confiance
Un music-hall hanté par la voix de Garland
Quelques amis venus jouer les supporters
Et la gorge serrée devant ce nomade salve
C'est peu et c'est beaucoup quand on est fait de peur
Et c'est l'entrée en scène le même grand trou noir
La robe qui soudain m'empêche de marcher
Pour vous raconter ça pas besoin de mémoire
Il y a des souvenirs qu'on ne peut pas oublier
Imaginez un soir j'ai vu briller mon nom
New York en feu brûlant
Mon cœur au néon
Et j'ai compris ce soir que j'avais eu raison
De ne jamais tricher et de vous faire confiance
Même si je suis touchée quand je suis loin d'ici
En entendant des gens fredonner mes chansons
Quand c'est vous qui crié au moment de Gigi
Je peux me dire enfin je suis à la maison
Et si parfois la vie m'éloigne un peu de vous
De voyage en voyage de tournées en galas
Je peux bien l'avouer à chaque rendez-vous
Depuis plus de vingt ans je sens qu'au fond de moi
C'est le premier espoir, c'est le tout premier soir, c'est la première fois
Oui la première fois.