Y'A PEUT-ÊTRE UN AILLEURS
(Bernard Lavilliers)
Bernard Lavilliers (France)
Je prends la tangente sous l'arc de la nuit
Sur ma nuque bleue cheveux noirs de pluie
Y a peut-être un ailleurs, un accord majeur
J'attends pas la fin de cette mort grise
De mes yeux éteints des chevaux de frise
Y a peut-être un ailleurs, plus loin du malheur
Y a peut-être un ailleurs, y a peut-être un ailleurs
Les casses, le sang, l'acier, la mort
Le vice, les coups toujours plus forts
Partir, partir
La crasse, l'ennui, le feu, la rouille
L'angoisse, les cris, la pluie, la trouille
Partir, partir
J'ai la clé qui ouvre sur un blues bleu
Sur la ligne blanche reste un mort ou deux
Y a peut-être un ailleurs, un accord majeur
J'veux plus du fatal, je remets les gants
Jusqu'au point final où tout le monde descend
Y a peut-être un ailleurs, vu des extérieurs
Y a peut-être un ailleurs, y a peut-être un ailleurs
Les casses, le sang, l'acier, la mort
Le vice, les coups toujours plus forts
Partir, partir
Dans le mur noir j'ai fait mon trou
Un long couloir qui va jusqu'où
Partir, partir
Si tu vois un homme dans un port solaire
Assis sans un mot sur le quai désert
Pose pas de questions, il sait plus son nom
Attend un bateau partant pour l'oubli
Qui vient le chercher au bout de la nuit
Y a peut-être un ailleurs, un accord majeur
Y a peut-être un ailleurs, y a peut-être une erreur ...